Un peu d'histoire...
La première apparition du passage du goïs dans l'Histoire remonte à 820, sous Louis le Pieux : Hilbod, abbé du monastère de Saint-Philbert de Noirmoutier, demande à Pépin, roi d'Aquitaine, de protéger l'île d'Her contre les invasions Normandes. Pépin refusa. Le roi « trouva qu'on ne pouvait en tout temps porter secours à l'île d'Her parce que l'accès de cette île n'était pas toujours accessible par les marées de morte-eau ». Ainsi, on peut penser que le Goïs existait déjà. Mais au début de notre ère quaternaire Noirmoutier n'était pas une île ! donc le Goïs n'existait pas. C'est l'effondrement de l'actuelle baie de Bourgneuf qui la fit « île ».
Au XVIIè siècle, le Goïs était un problème car très difficile à défendre, c'est ce qu'indique Vauban à Louvois de 1689 : « l'endroit du royaume où les entreprises des Anglois et des Hollandais sont le plus à craindre est par la baie de Bourgneuf près l'isle de Noirmoutiers parce qu'une armée navale y peut demeurer avec autant de sûreté que dans un port, que l'isle de Noirmoutiers qui n'est séparée de la terre ferme que par un petit bras qui assèche quelquefois jusqu'à y pouvoir passer à pied sec... ».
C'est en 1701 que ce passage reliant le continent à l'île est pour la première fois mentionné sur une carte géographique.
Au XIXè siècle le département crée le métier de « Garde-Goa ». La douane va s'y installer jusqu'au 31 décembre 1945. En 1832, le département inscrit le passage sur la liste des voies du département. Ainsi, le Goïs commence à être entretenu. Des potences avec des lumières sont installées de chaque côté du Goïs pour indiquer la sortie aux personnes en difficulté. Puis le Goïs est classé et devient « Route de Napoléon-Vendée à Noirmoutier ».
Au début du XXè siècle, le trafic sur le Goïs était de cent charrettes attelées par 24 heures, quatre voitures hippomobiles par jour, dix automobiles par mois, 12 000 piétons, six cents vaches, six cents chevaux et ânes par an !